lundi 17 décembre 2012

8 principes pour manager efficacement

 
Nos entreprises ont plus que jamais de nouveaux défis. Ces défis font appel à de nouveaux styles de gestion pour produire du résultat avec ses hommes. Le principe de base est qu’étant donné que notre monde évolue, il va être difficile de continuer de gérer les gens de la même manière et espérer avoir de résultats meilleurs.

1.Travailler sur soi-même

« Pour diriger les hommes, il faut être maitre de soi-même »
Le niveau et la capacité d’analyse de nos collaborateurs sont aujourd’hui telles qu’ils n’acceptent plus être dirigés par des gens qui cherchent eux-mêmes leur équilibre personnel. Ils subissent une telle pression dans leur vie personnelle, cherchent à trouver l’équilibre dans leur vie professionnelle si bien qu’ils ont besoin de gens qui les rassurent et leur montrent la voie (l’exemple) à suivre. Ils ne tolèrent plus les dirigeants catastrophiques, incapables de faire preuve de la plus petite discipline personnelle, des dirigeants qui ne peuvent pas venir à l’heure, qui ne peuvent pas faire des promesses et les tenir.
Si vous voulez diriger les hommes avec efficacité, ces gens dont le niveau de compréhension a plus que jamais évolué, commencez à travailler sur vous-même, à développer un tel niveau de discipline et de valeurs personnelles qui fassent que vous avez cette percussion, ce magnétisme, que vous obtenez tellement de résultats, que vous avez un tel charisme au point où vos collaborateurs ont envie d’être comme vous et acceptent se soumettre à vous ou tout au moins composer avec vous.

2. Élever ses hommes

« Les meilleurs leaders élèvent leurs hommes, les autres les écrasent » - Robin Sharma
Si vous pensez que c’est en rendant vos collaborateurs médiocres, en les matant, en leur montrant qu’ils n’ont pas de la valeur, qu’ils vont produire de la valeur et vous aider à atteindre vos objectifs, il y a comme une aberration en cours. Comme le dit si bien Robin Sharma, toute chose étant égale part ailleurs, l’entreprise leader est celle qui contiendra le plus grand nombre de leaders en son sein. Si votre entreprise n’est faite que de disciples, des moutons suiveurs, vous avez une toute petite république à diriger. Par contre, en rendant vos hommes forts, en les élevant, en leur montrant qu’ils sont capables de grandes choses, en leur faisant confiance, vous réveillez en eux leur amour propre et ils travaillent pour être à la hauteur de la confiance que vous leur aurez ainsi faite, des défis que vous leur aurez lancés. Si vous montrez à vos hommes qu’ils sont capables, ils vous surprendront par leurs résultats. Si vous leur dites tous les jours qu’ils sont incapables, selon vous que vont-ils devenir si ce n’est ce dont vous les traitez ?

3. S’améliorer constamment

 « Si vous cessez d’apprendre, vous cessez d’être leader » - Kenneth Blanchard
Au XXIe, le savoir évolue très vite. Vous ne pouvez plus compter sur les séminaires ou le MBA que vous avez eu au cours des années 90 ou 2000 pour continuer d’influencer efficacement les gens. Vous risquez d’utiliser des méthodes qui sont tellement en déphasage avec l’actualité de la performance personnelle et organisationnelle que vos collaborateurs ne vous montreront aucune considération. Ceux qui arrivent à manager efficacement au XXIe siècle sont suffisamment humbles pour savoir que leurs méthodes doivent être relativisées et qu’ils doivent apprendre des autres.
Ils continuent d’aller à l’université de la vie et l’entreprise. Ils travaillent à lire au moins un livre par semaine, à s’informer, à explorer de nouveaux domaines de connaissance pour ainsi rester aptes à faire face aux défis de notre siècle. Ils ne pensent à aucun moment qu’ils connaissent tout et qu’ils n’ont besoin de rien apprendre. Ils ne jouent pas aux inspecteurs lorsque leurs cadres suivent des séminaires. Au contraire, ils se font élèves, apprennent comme tout le monde, et s’empressent d’être les premiers à appliquer pour donner l’exemple. Ils savent souscrire à des programmes de coaching pour relever leurs défis de performances et de compétitivité.

4. Rester soi-même

N’essayez pas de cacher vos défauts, ils les connaissent
Contrairement à ce que nous pouvons penser à certains moments, les gens qui travaillent avec nous tous les jours connaissent nos failles. Vous n’avez pas besoin de les cacher. Ils savent comment vous pouvez être excité et agité lorsque tout va bien et très faible lorsque vous avez des défis à gérer. Ils sont les premiers à le constater. Ils savent comment vous tremblez comme une jeune adolescente innocente lorsque votre PCA, vos actionnaires, vos créanciers ou votre épouse vous sermonnent ou vous mettent la pression. Votre comptable ou votre caissier sait que vous n’êtes pas l’homme transparent que vous essayez de montrer que vous êtes. Votre assistante ou assistant connait vos faiblesses. Alors pour ne pas vous mettre en spectacle et inspirer leurs moqueries intérieures ou malicieusement extériorisées, n’essayez pas de cacher vos défauts.
Jouez carte blanche et montrez que vous êtes vulnérable, que vous n’êtes pas infaillible. Restez vous-même, sortez de votre carapace, vous offrant ainsi la chance de vous remettre en cause, d’apprendre rapidement et de grandir.

5. Oublier son titre

Si votre titre vous impressionne, vous n’avez pas les coudées franches – ce que vous oubliez c’est qu’on est là pour les objectifs et non pour les titres !
Trop de managers sont tellement fiers de leur poste qu’ils oublient pourquoi on leur a confié le poste. Ils pensent que c’est parce qu’ils ont tout simplement du mérite qu’on les a nommés chef et oublient la raison d’être du poste qu’ils occupent. Pendant ce temps, l’agent de comptoir qui n’a qu’un titre apparemment insignifiant fait sourire les clients et améliore la compétitivité de l’entreprise. A quoi bon occuper un poste et avoir un titre si vous ne produisez pas du résultat ? Vous n’êtes pas manager pour avoir un titre, vous êtes manager pour optimiser les résultats, pour conduire l’entreprise ou votre service vers des niveaux de performances répondant aux attentes des ayant droit de votre entreprise (clients, employés, actionnaires…). Les meilleurs leaders n’ont jamais eu de titre : Gandhi, Martin Luther King, Mère Theresa… Tony Blair, Bill Clinton, Giscard d’Estaing, Jimmy Carter,  Koffi Annan et Mandela ont eu plus d’impact après avoir quitté leurs fonctions officielles…
Si vous avez un titre et que vous n’avez pas de résultat, vous serez dégagé lorsque le moment viendra (même si l’entreprise est à vous, vos clients vous dégageront puisque vous n’aurez plus de client, donc plus d’entreprise). Par contre, sachez que l’excellence consiste à produire du résultat là vous êtes sans attendre un titre et éventuellement vous gagnerez le titre. Ceci est encore plus vrai au XXIe siècle ; les dirigés ne tolèrent plus les dirigeants médiocres et inefficaces qui se gonflent de leur titre.

6. Ne pas avoir peur pour son poste

Fabriquez des leaders, vous serez le grand leader !  Oubliez vos poursuivants et concurrencez-vous !
La plupart des managers techniciens qui n’ont pas que leur expertise technique comme atout majeur ont peur de transférer leurs connaissances parce que justement ils ont peur pour leur poste. Ce qu’ils oublient en effet, c’est que lorsqu’il s’agit de nommer un manager, c’est toujours une erreur d’appréciation que de prendre le meilleur technicien à moins qu’il soit en même temps celui qui démontre de la meilleure capacité de management. Les bons techniciens ne sont pas toujours les bons managers. Ceci étant, si vous cherchez à conserver votre technicité pour vous parce que vous avez peur pour votre poste de manager, vous n’êtes pas un manager en effet.
Les meilleurs managers fabriquent des managers, les autres fabriquent des suiveurs, des bénis oui oui, des gens qui sont incapables de rêver de les dépasser. Les mauvais managers prennent en otage les génies et les détruisent dans leurs efforts pour s’élever, toujours parce qu’ils ont peur pour leur poste. Par contre, les meilleurs leaders fabriquent des leaders parce qu’en définitive, la vraie marque du leadership, c’est le nombre de leaders que vous avez fabriqués. C’est lorsque les collaborateurs qui sont passés sous vous sont entrain de devenir des directeurs, des chefs d’entreprises que vous connaitrez la valeur de la contribution de votre leadership. Vous n’avez pas besoin de concurrencer vos collaborateurs, vous avez à vous concurrencer vous-même dans ce que vous devez bien faire et vous serez le grand leader.

7. Exceller

Mouillez le maillot, produisez du résultat avec percussion, ils vous respecteront !
Si vous ne savez pas exceller, les commandes et le faites surtout avec mépris, vos collaborateurs comprendront bien que vous n’êtes capable de rien sans eux. Les leaders efficaces du XXIe siècle savent travailler sur eux-mêmes pour développer leur talent d’excellents collaborateurs dans un premier et d’excellents managers dans un second temps. Lorsqu’une fois manager, vous savez prendre le recul pour voir ce qu’ils n’ont pas vu, pour détecter la faille là où ils ne l’ont pas vue, pour faire la synthèse de leurs intelligentes propositions et sortir la solution synergique qui résout définitivement le problème auquel l’équipe est confrontée, ils ne vont que vous adorer. Si vous n’êtes pas capable d’avoir une telle percussion, ils attendront un autre manager ou un autre contexte pour donner le meilleur d’eux-mêmes.

8. Vivre pleinement son temps

Ne devenez pas trop sérieux, soyez du 21è siècle, éclatez-vous, restez avec vos hommes !
Notre monde a été suffisamment sérieux comme cela, nous avons plus que jamais besoin de joie profonde et d’amour sincère, d'éclat et d'épanouissement vécu ensemble et sentis par chacun des membres de nos équipes. Les gens sont tellement stressés que la convivialité est désormais l’ingrédient dont nos entreprises ont besoin pour produire du résultat. Dans les entreprises leaders du XXIe siècle, l’ambiance est vraiment décomplexée pendant que dans les autres entreprises, les managers sont tellement sérieux et bourrés que leurs collaborateurs sont obligés d’être hypocrites pour leur montrer qu’ils sont d’accord avec eux. Mais vous savez bien qu’ils ne sont pas d’accord. Si vous refusez de vous éclater, de vous mettre en spectacle le jour de la fête du personnel, pourquoi ou pour qui l’avez-vous organisée alors ?
Comme certains de ces prédécesseurs, Obama est devenu maitre dans l’art de se moquer de lui-même et de se mettre en spectacle comme récemment lors du diner offert aux journalistes à la Maison Blanche.
La vraie question est de savoir si ceci a renforcé ou affaibli son influence. 


Source : JDN

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